AYGUATEBIA le « coup de cœur » pour le moulin à foulon

AYGUATEBIA le « coup de cœur » pour le moulin à foulon

Une petite route de montagne étroite et sinueuse à partir d’Olette ou du col de la Llose vous conduira à Ayguatébia, charmant petit village situé dans la vallée des GARROTXES ou vous pourrez admirer un magnifique panorama sur les vallées et le massif du Canigou.

Vous découvrirez un village à la fois accueillant et riche en découverte. Niché entre le Capcir et le Haut-Conflent, d’une terre aride et rocheuse, au climat agréable ou poussent arbres fruitiers, pêchers, pommiers, abricotiers. Mais vous serez aussi comblé de plaisir à contempler de nombreux jardins potagers cultivés avec soins et joliment fleuris.

Ayguatébia, c’est aussi l’histoire d’un village traversé par les rivières  de Cabrils et des Pujols qui de tout temps dans les GARROTXES, les hommes ont tenté de rendre ces terres arides cultivables, les aménagements hydrauliques ont permis les cultures vivrières et arboricoles ce qui permettait de distribuer l’eau dans les villages et d’irriguer les terres cultivées. Cette force hydraulique était également utilisée pour le fonctionnement des moulins à farine et  à Foulon.

Au cœur du village et après avoir monté quelques marches en pierre, vous comprendrez la définition « d’Ayguatébia ».

« Petite source d’eau sulfureuse tiède » en découvrant un lavoir authentique qui d’ailleurs fait jaillir cette eau.

Un peu plus haut, vous ne pourrez pas passer à côté de cette jolie église Romane, dédiée à saint Félix (sant Feliu) et saint Armengol (sant Ermengol), ce dernier étant très vénéré dans les Garrotxes, dont il serait originaire. L'édifice a été totalement reconstruit à la fin du XVIIe siècle et au début du XVIIIe. Il conserve quelques retables de l'époque baroque.

Le village compte cependant deux hameaux celui de Cabrils et celui de Talau qui présente l'église romane de St Etienne.

Les deux villages d'Ayguatebia et Talau ont fusionné en 1983, pour tenter d'enrayer une dépopulation galopante.

Ayguatebia : première mention en 958 sous la forme Aqua tebeda = eau tiède (Aquatepida en 959), qui renvoie à une source d'eau tiède existant alors sur le territoire.

 D'abord possession des vicomtes de Conflent, l'alleu d'Ayguatebia passa très vite dans les biens de l'évêché d'Urgell, auquel il appartenait encore avant la Révolution. Il faut dire que saint Ermengol (ou Armengol) qui fut évêque d'Urgell, serait né à Ayguatebia.

Talau : première mention en 874 sous la forme Villa Talatio, Talacho en 876, puis au Xe siècle Talazo, Talaz, Talaxo. L'étymologie la plus souvent retenue est une racine pré-romane TAL, signifiant "front de colline, rebord de falaise".

Le village faisait partie d'un vaste ensemble dépendant de l'abbaye de Cuixà et portant le nom de Vall del Feu, au moins dès le XIIIe siècle. On y trouvait, outre Talau, les anciens hameaux de Moncles, Cabrils, els Plans, Serramitjana, Toévol et la Trapa (ainsi qu'Ocenyes et Turol, situés dans la commune d'Oreilla). Le mot Feu signifie ici "fief".

« Coup de cœur » pour le Moulin à Foulon : (Visite tous les jeudis)

En contrebas du village, un charmant petit moulin entièrement reconstruit entre 2006 et 2012 grâce aux efforts des nombreux bénévoles de l’association « Garrotxes Conflent ».

Auparavant, seuls les vestiges de ce moulin écroulé en 1857 et démoli en 1902 subsistaient sur cette parcelle.

Le moulin à Foulon, (El moli draper), était un moulin à eau où l’on battait ou foulait les draps pour les assouplir et les dégraisser. Il était exploité par un ouvrier foulon  ou foulonnier.

L’étoffe pliée, était placée dans une cuve remplie d’eau à foulon. Les maillets frappaient, en oblique, le tissu pour qu’il se retourne naturellement et régulièrement. Cette opération apportait aux draps une douceur particulière.

Si vous aimez la nature, le calme, les relations humaines, le dépaysement, l’authenticité de ces petits coins de paradis, n’hésitez pas à faire à faire un détour et une halte le temps d’un pique nique et d’une visite à Ayguatébia.

Appréciez et prenez le temps de découvrir les « Garrotxes » à pied ou à vélo et laissez-vous guider.